Dur, dur...
Alors même que beaucoup de personnes aimerait que N. Sarkozy se « calme un peu » avant les élections pour avoir davantage de chance de réussir, M.Sarkozy ne l’entend pas de la même oreille.
Il tient la corde au ministère, au parti et se montre davantage encore tous les jours.
Bien sûr toute cette énergie et ses convictions déplaisent à beaucoup de monde.
Suivait mon doigt, d’autres personnalités politique préfèrent simplement ne rien dire, ne pas avoir de programme sur lesquels on puisse les attaquer. Aucun programme, aucune idée, pas de débat, donc pas d’attaque.
N.Sarkozy n’hésite pas lui, à monter au créneau et à s’attaquer à des sujets qui fâchent au risque de perdre davantage de votes.
Le dernier sujet qui fâche est celui de la justice, de la délinquance…Ce n’est pas le premier et ce ne sera pas le dernier.
Depuis le début de l'année, le nombre d'écroués dans le département de Seine-Saint-Denis est en baisse de 15,5%. Cela témoigne d'une forme de démission, déclare le ministre de l'Intérieur, en réponse au cri d'alarme du préfet.
Nicolas Sarkozy a donc osé mettre encore une fois la compétence d’un fonctionnaire de la justice en cause en l’accusant de démission.
"J'aimerais que l'on m'explique comment on empêche un délinquant de récidiver si l'on n'a pas le courage de le mettre en prison" a déclaré le Ministre, en ajoutant "Vous allez recevoir 300 fonctionnaires (policiers) de plus en décembre", a-t-il par ailleurs annoncé aux représentants de la police qui l'écoutaient.
Cette critique n’est pas stérile, elle montre des défaillances dans la chaîne pénale. François Fillon a même rajouté "La Seine-Saint-Denis est le symbole de l'échec de la politique économique, sociale et d'immigration qu'on mène en France depuis 20 ans et qu'on n'a pas suffisamment corrigée depuis 2002".
Ce n’est pas la première fois que le Ministre s’attaque à la justice de cette manière. Après Outreau et d’autres affaires délicates mettant en relief les erreurs de justice, M.Sarkozy s’attaque à un problème de fond.
Quel est-il ?
La légitimité de la police dans certains quartiers, le fait de pouvoir ressortir d’un commissariat cinq minutes après y être entrer pour vol, infraction, banditisme, dégradation de biens publics…
Le crime n’est plus puni, il est presque toléré comme un dommage collatéral. En ouvrant les faits divers dans les DNA, je défis tous ceux qui les lisent de rester stoïque après quelques lignes.
La colère des policiers est tout à fait compréhensible et c’est un métier que j’admire, de risquer sa vie pour arrêter des petits trafiquants qui seront libérer après une petite tape sur la main a de quoi pousser à la frustration et à la démission.
Que faire dans cette situation actuelle ?
Alourdir les peines, rendre les sanctions plus durs, ouvrir des centres de rétentions pour délinquants, mettre en place des formations, instaurer à nouveau un climat de répression, rouvrir des centres de travail obligatoire ?
Difficile de revenir 50 ou 100 ans en arrière avec des conditions de détention déplorable…
Un vrai débat s’impose non seulement sur les textes régissant la justice et les peines, mais aussi sur leur post-condamnation. Bref, la justice doit à nouveau faire peur.
Avait-on autant de délinquance il y a 50 ou 100 ans ?
Nous sommes tous poussé vers un radicalise qui serait plus nocif que vertueux. Pour ne pas tomber dans ces travers, il faut un débat…
Nicolas Sarkozy en lance les premiers assauts, cela ne peut pas être négatif. Le pire serait de ne rien dire, et de laisser faire le temps. Ses propos sont emplis de réalisme et ceux qui veulent le démolir à des fins politique savant pertinemment que le président de l’UMP est dans le vrai.
La réponse pénale est-elle à la hauteur de la réponse policière ?
Au fil des mois, Nicolas Sarkozy, désormais officiellement candidat à l'Elysée, est devenu de moins en moins ministre de l’intérieur, au point de laisser son cabinet gérer seul le tout-venant de la place Beauvau, souligne à juste titre Libération (01.12). «De moins en moins président de l'UMP, une tâche qui ne l'a jamais passionné et qu'il délègue volontiers à ses fidèles. »
Ministre de l’Intérieur, président de l’UMP, candidat à l’élection présidentielle : Nicolas Sarkozy joue sans complexe sur ses multiples casquettes
La place Beauvau est parait-il devenue son quartier général de campagne. Il paraît aussi qu’ordre est désormais donné de ne déranger le candidat que lorsqu'il y a urgence sur le front de l'insécurité. Nicolas Sarkozy se contente de superviser, lors des réunions du lundi matin avec ses plus proches collaborateurs ou lors de petits points informels à quatre ou cinq, pour trancher ou régler un problème spécifique.
Se servir des moyens de l’appareil d’Etat pour assouvir ses ambitions personnelles c’est du détournement de fonds publics et de biens sociaux . Je trouve ça abjecte. Sarkosy dehors!
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Rédigé par : Alain | 09 décembre 2006 à 17:30