Il souhaite réviser la stratégie nucléaire de la France et "actualiser" la politique de défense.
Nicolas Sarkozy prône la rupture dans la politique étrangère. Dans un long entretien accordé à la revue Le Meilleur des mondes, publiée jeudi 5 octobre, le président de l'UMP et candidat quasi-déclaré à l'élection présidentielle de 2007 se prononce notamment pour une révision de la stratégie nucléaire de la France dans le cadre d'une "actualisation nécessaire" de la politique de défense.
"Est-ce qu'il faut revoir notre stratégie nucléaire? La réponse est sans doute oui, pour partie, dans le cadre de l'actualisation nécessaire de notre politique de défense", déclare Nicolas Sarkozy dans cet entretien accordé aux philosophes Pascal Bruckner et André Glucksmann, à la dramaturge Yasmina Reza et à Michaël Prazan, professeur de lettres et journaliste.
Alliance avec les Britanniques
"Aujourd'hui l'adversaire ce n'est plus l'empire soviétique qui n'existe plus, c'est le terrorisme et la prolifération qui prospèrent sur le chaos alimenté par les Etats défaillants et attisé par des Etats despotiques en rupture de ban avec la communauté internationale", fait valoir le ministre de l'Intérieur. Il observe également que l'Europe est aujourd'hui "soumise au risque des armes chimiques".
"Est-ce que nous sommes adaptés à cette nouvelle lutte? Est-ce que notre stratégie est la bonne? Est-ce que nos concepts doivent évoluer? Le débat mérite d'être mené", poursuit Nicolas Sarkozy.
Le président de l'UMP estime que "toute politique de défense crédible ne peut se construire que par une alliance -non exclusive d'autres partenaires- entre les Britanniques et les Français". La Grande-Bretagne et la France sont les seules puissances nucléaires européennes.
Nicolas Sarkozy s'inscrit cependant dans la continuité de Jacques Chirac quand il estime que la France "doit rester une puissance nucléaire et y consacrer les moyens financiers qui sont nécessaires".
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